Les citadins moins heureux de leurs voisins que les ruraux
Plus de 4 citadins sur 10 en froid avec leurs voisins

"Plutôt un bon voisin qu'un ami lointain", dit le proverbe. C'est aussi ce que pensent 2 Belges sur 3*. Mais dans la réalité, 1 sur 4 n'entretient pas de bonnes relations avec son voisinage. Surtout en ville. Un tiers des répondants est même en froid ou en guerre avec ses voisins. Pour entretenir des relations de voisinage plus heureuses, il convient de prendre des initiatives dans son quartier, de rechercher des contacts avec les voisins et de tenir compte de leurs aspirations. Ceux qui agissent ainsi se disent nettement plus heureux dans leur quartier.
D'après l'étude menée par Reynaers Aluminium sur les relations de voisinage, il semble que plus de 1 Belge sur 4 n'en soit pas satisfait et leur accorde un score généralement inférieur à 6 sur 10. En ville, cette note est même donnée par 1 répondant sur 3. Seulement 1 citadin sur 5 accorde à ses voisins un résultat égal ou supérieur à 9/10. La situation est bien meilleure à la campagne : 25 % des ruraux se disent contents de leurs voisins, contre 23 % de mécontents. Les liens y sont meilleurs : près de 6 campagnards sur 10 considèrent leurs voisins comme des amis, les qualifiant de sociaux et trois quarts les connaissent par leur prénom. En ville, ce n'est le cas que pour la moitié.
Plus de disputes en ville
Globalement, 1 Belge sur 3 a déjà eu des différends avec l'un de ses voisins, et en ville, c'est le cas de 4 personnes sur 10. Pour 1 Belge sur 5, la querelle avec les voisins s'est même prolongée devant les tribunaux. Les principales causes de ces conflits sont les nuisances sonores et olfactives (32 %), le caractère impulsif (24 %), la végétation ou les clôtures débordantes (20 %), mais aussi les ragots et les animaux de compagnie (respectivement 19 et 16 %). En ville, le bruit est manifestement un très sérieux problème : c'est la principale source d'irritation provoquée par les voisins, selon près de la moitié des citadins. Un conflit s'avère néfaste pour les relations de voisinage, car 1 répondant sur 3 ayant déjà eu une dispute affirme que les relations avec ses voisins ne se sont pas arrangées depuis.
"Les nuisances sonores sont clairement une source de frustration et de conflits pour beaucoup de gens. Et nous le remarquons : les consommateurs optent de plus en plus souvent pour des portes et fenêtres fortement isolées. Ce n'est pas seulement pour l'efficience énergétique, mais également pour se prémunir du bruit. C'est pourquoi nous soumettons toujours nos systèmes aluminium à des tests acoustiques très exigeants dans notre centre d'essai. L'isolation phonique gagne toujours plus en importance, comme pour notre nouvelle série Masterline qui isole particulièrement du bruit", explique Peter Ottevaere, porte-parole de Reynaers Aluminium.
La recette pour d'heureuses relations de voisinage
D'après l'étude de Reynaers, plus les gens prennent l'initiative de rencontrer leurs voisins et leur quartier, plus leurs relations sont harmonieuses. Parmi les gens impliqués dans leur quartier, 1 répondant sur 3 se déclare très heureux de ses voisins. Or ils ne sont que 6 % chez les personnes peu ou pas concernées. Mais il est également essentiel de faire suffisamment d'efforts envers ses voisins, par exemple la causette de temps en temps – comme près de 2 Belges sur 3. Ils sont aussi nombreux à connaître leurs voisins par leur prénom. Un peu plus de la moitié des personnes interrogées se rendent (presque) toujours aux activités organisées dans leur quartier. À nouveau, les régions rurales font mieux que les villes. On remarque aussi que les Belges néerlandophones entretiennent plus volontiers les contacts avec leurs voisins : ils sont 71 % à leur parler de temps en temps, contre seulement 53 % des francophones. Les gens de plus de 35 ans sont également des voisins plus impliqués et plus actifs que les jeunes de 18 à 34 ans.
Enfin, l'étude a permis de définir l'image du bon voisin selon le Belge : quelqu'un qui n'occasionne pas de gênes sonores ni olfactives inutiles (56 %), qui est serviable (51 %) et qui surveille le domicile de ses voisins en leur absence (51 % aussi). Bref, le répondant moyen aspire à des voisins tranquilles qui lui ressemblent : 1 répondant sur 3 préfère en effet des voisins du même niveau socio-économique, plutôt que très différent.
*C'est ce qui ressort d'une enquête en ligne exécutée en août 2017 auprès de 1000 Belges par le bureau d'études indépendant iVOX pour le compte de Reynaers Aluminium. L'échantillon est représentatif du genre, du régime linguistique, de l'âge et du diplôme des répondants. La marge d'erreur maximale s'élève à 3,02 %.
Les relations de voisinage heureuses
- Le score moyen accordé aux voisins par l'ensemble des répondants est de 7/10 ; le score attribué à soi-même est de 7,3/10 ; cela signifie que les répondants se considèrent comme de meilleurs voisins pour les autres que l'inverse.
- 1 Belge sur 5 adresse à ses voisins un score de 9 ou 10/10 et se dit heureux dans ses relations de voisinage.
- 1 Belge sur 4 donne au contraire un score inférieur à 6/10 et n'est pas très heureux de ses voisins.
- Les personnes de plus de 55 ans sont plus heureuses avec leurs voisins que les autres ; elles sont 29 % à attribuer un score de 9 ou 10/10, contre 16 % pour ceux de 18 à 34 ans et 18 % pour ceux de 34 à 55 ans.
- Les personnes diplômées du secondaire supérieur sont plus heureuses de leurs voisins que les diplômés de l'enseignement supérieur : 24 % accordent un score de 9 ou 10/10 contre seulement 17 % parmi les diplômés de l'enseignement supérieur.
- Les Bruxellois sont moins heureux de leurs voisins que les Wallons ou les Flamands : 43 % donnent une cote inférieure à 6/10. Chez les Wallons et les Flamands, cette proportion est de respectivement 28 et 26 %.
- Les Belges qui résident en appartement sont moins heureux en voisinage que ceux qui habitent dans une maison unifamiliale : 30 % adressent un résultat inférieur à 6/10, contre 25 % des personnes qui habitent dans une maison.
Dix tuyaux pour des relations de voisinage (encore) plus heureuses
- Saluez vos voisins lorsque vous les voyez
- Faites-leur de temps en temps la causette
- Faites la connaissance de vos nouveaux voisins ou allez vous présenter si vous êtes nouveau dans le quartier
- Aidez vos voisins lorsque nécessaire
- Évitez les nuisances sonores (de vous-même, votre famille ou vos animaux domestiques) et prévenez vos voisins en cas de fête chez vous
- Conservez la propreté de votre logement, jardin et trottoir compris
- Établissez avec les voisins des accords précis sur les clôtures, haies, arbres et plantations
- Un service en vaut un autre
- Surveillez le logement de vos voisins en leur absence
- Parlez toujours des contrariétés et problèmes de voisinage, et continuez à communiquer entre vous
Quel genre de voisin êtes-vous ? Pour le savoir, faites le test sur http://www.testdubonvoisin.be/iframe |